Observatoire des Saisons

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Le 3 avril 2009, par admin

Portrait de l'ODS : Isabelle Chuine

Isabelle Chuine est jeune chercheuse au laboratoire d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive du CNRS à Montpellier, directrice du Groupement de Recherche du CNRS (GDR S2968 Systèmes d’Information Phénologique pour la Gestion et l’Etude du changement climatique) et responsable scientifique de L’Observatoire des Saisons.

Une passion pour les saisons

Isabelle est écologue et s’intéresse aux effets du Changement Climatique sur la faune et la flore, et plus particulièrement à ses effets sur les rythmes saisonniers et sur la répartition géographique des espèces. Pour étudier ces effets elle utilise des modèles mathématiques qui simulent le fonctionnement des espèces en fonction de leur environnement et réalise également des expérimentations.

Isabelle Chuine

A la loupe...

Une de ses expériences réalisées grandeur nature au CNRS à Montpellier à permis d’étudier la réponse de la végétation herbacée a une augmentation de la température et une réduction des précipitations, ce qui est attendu dans la région pour les années à venir d’après les modèles climatiques.

Pour réaliser cette expérience Isabelle a chauffé des placettes d’environ 1m2 à l’aide de radians infrarouge et a enlevé 30% des précipitations à l’aide d’un rideau de gouttières qui se déployait au-dessus des placettes lorsqu’il pleuvait.

Avec cette expérience Isabelle a montré que les rythmes saisonniers des espèces étudiées, ainsi que le taux de mortalité et le taux de reproduction étaient affectés par le changement climatique, mais de façon différente selon l’espèce. Ainsi, la seule espèce qui a tiré bénéfice du changement climatique lors de l’expérience était une espèce envahissante d’origine d’Amérique Latine (Setaria parviflora).

Grâce à L’Observatoire Des Saisons, les recherches que mènent Isabelle peuvent maintenant se focaliser davantage sur la France. En effet, Isabelle a beaucoup travaillé jusqu’à présent sur la végétation d’Amérique du Nord pour laquelle de nombreuses observations sur les rythmes saisonniers étaient disponibles, alors qu’aucune n’était